Sera-t-il possible de faire de Strasbourg une « ville respirable » en cinq ans, comme la métropole s’y est engagée dans le cadre d’un appel à projet du ministère de l’Environnement ? Pour y parvenir, il faut débuter par un diagnostic. Et c’est le sujet d’une première conférence, organisée par l’Eurométropole avec plusieurs spécialistes de la qualité de l’air dans le bassin rhénan, jeudi 1er octobre à l’ENA.
L’Alsace concentre deux caractéristiques aux fortes conséquences de pollution, d’après l’Association prospective rhénane (APR) : l’importante densité d’activité humaine et sa particularité géographique, la plaine du Rhin étant bordée par deux massifs montagneux, provoque une canalisation des vents. Par ailleurs, 70% de la pollution est lié au trafic interurbain, toujours d’après l’association. La solution, d’après l’APR, serait de limiter la périurbanisation et de densifier les villes, ce qui limiterait les déplacements et donc la pollution.
Bientôt le prochain pic…
Cette proposition sera peut-être débattue jeudi. L’Association pour la Surveillance et l’étude de la Pollution Atmosphérique en Alsace (ASPA) et l’Institut de Veille Sanitaire participeront au débat, avec en outre Robert Herrmann (président (PS) de l’Eurométropole), Alain Jund (vice-président (EELV) en charge de la transition énergétique et du développement durable), Françoise Schaetzel,(conseillère eurométropolitaine en charge du suivi de la qualité de l’air) et le Dr Alexandre Feltz (adjoint au maire de Strasbourg en charge de la santé publique).
Le collectif Strasbourg Respire n’attend pas la semaine prochaine. Il appelle à une manifestation vendredi 25 septembre à 18h place Kléber, dans le but de faire connaitre ses idées pour l’amélioration de l’air à Strasbourg (lire la tribune). Strasbourg Respire propose, entre autres, d’interdire les bus et poids lourds polluants dans le centre ville et de progressivement, d’interdire le diesel.
L’association précise, dans un communiqué de presse, que la pollution de l’air coûte chaque année 100 milliards à l’Etat. Dans le communiqué, le collectif explique de l’OMS considère, au même titre que le tabac ou l’amiante, la pollution de l’air comme cancérigène.
Y aller
Manifestation pour l’amélioration de l’air, vendredi 25 septembre à 18h, place Kléber à Strasbourg.
Conférence sur les défis atmosphériques, jeudi 1er octobre de 9h à 13h, auditorium de l’École nationale d’administration, 1 rue Sainte Marguerite à Strasbourg.
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