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Trois choses à savoir sur la première réunion sur les Bains municipaux

Une soixantaine de personnes ont assisté à la première réunion publique sur l’avenir des Bains municipaux, encore maigre en enseignements.

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Trois choses à savoir sur la première réunion sur les Bains municipaux

L'adjoint Olivier Bitz sommé de trouver la bonne formule pour la rénovation des bains municipaux là où un partenariat public privé avait échoué le mandat précédent. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
L’adjoint Olivier Bitz sommé de trouver la bonne formule pour la rénovation des bains municipaux là où un partenariat public privé avait échoué le mandat précédent. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

On pouvait s’en douter à l’intitulé, la première des trois conférences sur l’avenir des bains municipaux de Strasbourg devait faire « consensus ». Consacrée au « patrimoine » du lieu, elle n’a pas apporté d’annonces ou de débats véhéments, mais quelques indices pour la suite. Dans l’assemblée était composée d’une soixantaine de personnes, pour beaucoup de membres d’associations.

On a aperçu le directeur de la Société publique locale des Deux-Rives (en charge de l’étude de faisabilité à remettre d’ici la fin de l’année), l’architecte Éric Bazard ou le conseiller municipal d’opposition Jean-Philippe Vetter (« Les Républicains »). L’adjoint au maire en charge du dossier, Olivier Bitz comme l’architecte Antoine Oziol ont affirmé que rien n’était décidé pour l’avenir du site.

Olivier Bitz a renvoyé à la charte adoptée au conseil municipal en juin qui stipule qu’il y aura toujours une piscine au prix des autres bassins de l’Eurométropole, des douches publiques et des activités de soins et de bien-être. La piscine de 24 mètres (donc trop petite pour un club) doit être l’un des lieux du développement du programme Sport – santé, qui comprend le sport sur ordonnance.

1 – Un timide début de débat

Trois intervenants avaient la parole : Marie Pottecher, conservatrice du patrimoine à la Région Alsace, Antoine Oziol, architecte en charge d’évaluer ce qui peut être modifié ou non, et Alexandre Kostka, universitaire en histoire de l’art du XIX siècle. S’ils ont présenté de manière très documentée plusieurs aspects du lieu (sa création, son état actuel et une présentation avec les autres établissement en Europe), avec des photos (voir notre diaporama des parties utilisées et abandonnées) et des plans à l’appui, cela n’a laissé qu’une trentaine de minutes pour le public.

Même s’il devait s’agir de questions, plusieurs participants ont simplement souhaité donner leur avis et notamment réaffirmé leur attachement au lieu et l’importance qu’il soit accessible pour des soins et de l’hygiène. La réunion suivante le 16 octobre autour de « l’évolution du service public » (le maire Roland Ries a affirmé à plusieurs reprises que l’activité de bains romains n’en faisait plus partie) avec un seul intervenant et surtout la dernière sur « les enjeux de la rénovation avec Roland Ries (PS) devrait laisser plus de place à la contradiction et aux propositions de la salle.

Seule Liane Zoppas du collectif « la Victoire pour tous » (très présent lors des questions) a un peu électrisé la salle en demandant pourquoi le bâtiment était inscrit mais pas classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (une décision qui revient au maire) ou pourquoi la rénovation n’était plus dans le « plan piscine » comme l’indiquait le point 41 du programme de Roland Ries. Antoine Oziol a répondu que l’inscription simple permettait plus de souplesse pour la rénovation et Olivier Bitz que la rénovation de l’ensemble du bâtiment n’était pas dans le plan piscine.

2 – Le patrimoine de l’UNESCO en ligne de mire

La Grande-île de Strasbourg est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988. Mais le maire souhaiterait que la Neustadt, la ville allemande, en fasse partie. Les Bains municipaux étant l’un des monuments emblématiques (avec le Palais Universitaire, l’Observatoire et les bâtiments de la place de la République), difficile de l’imaginer avec sa façade délabrée. Cet argument est mis en avant à la fois pour la nécessité d’agir et pour rassurer ceux qui craignent que l’édifice soit défiguré. Mais ce dossier devant être déposé en 2015 et examiné en 2017, la rénovation des Bains peut-elle en faire partie ? Rappelons aussi que l’intérieur n’est pas aux normes de sécurité (comme la cathédrale de Strasbourg) et que la commission de sécurité avait émis un avis défavorable dès 1997.

3 – La piscine de Gotha comme modèle ?

L’universitaire Alexandre Kostka, peut-être pour préparer les consciences, a expliqué que tous les établissements publics en Europe avec des bains ont été fermés, souvent pour des raisons de coûts. Comme l’architecte ou Olivier Bitz au mois de juin, il a insisté sur le fait que la cour arrière pouvait être utilisée pour de nouvelles activités. Il a ensuite présenté de nombreux exemples « à ne peut-être pas reproduire », notamment des reconversions de piscines en projets immobiliers.

Il a en revanche conseillé de s’inspirer de la piscine de Gotha en Allemagne, où deux extensions extérieures ont été ajoutées et où l’intérieur, était plus endommagé qu’à Strasbourg. Les travaux s’étaient chiffrés à 19,5 millions d’euros. Pour la piscine de la Victoire les coûts avancés ont toujours été de 30 à 40 millions d’euros, bien que les études citées, vieilles de 2009, ne sont toujours pas publiques.

Il est aussi possible de donner son avis sur le site de la Ville de Strasbourg (cliquez ici)


#Bains municipaux

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