Le « mouvement citoyen d’opposition à la réforme territoriale » appelé « Non à la fusion Alsace Lorraine » s’est rallié à celui mené par des élus alsaciens de différentes sensibilités politiques mais majoritairement UMP pour organiser une manifestation, le samedi 11 octobre à 14h30, place de Bordeaux à Strasbourg. Le collectif citoyen avait déjà battu, seul, le pavé le samedi 28 juin. Environ 500 personnes avaient fait le déplacement à Strasbourg et à Colmar. Un regroupement avec la Lorraine était alors envisagé. Depuis, la Champagne-Ardenne a été intégrée à ce projet de regroupement de régions par les députés socialistes.
Le programme de la manifestation
- 14H00-15h00 : animation musicale (début officiel de la manifestation à 14h30)
- 15H00 : discours des présidents des chambres consulaires, d’Elsa Schalck, d’Eric Straumann et de Jean Rottner
- 15h30 : montée sur scène des enfants des écoles ABCM Zweisprachigkeit
- 15h40 : intervention de Philippe Richert
- 15h45 : chanson de Germain Muller par les enfants ABCM – Lâcher de ballons à la fin de la chanson
- 15H50 : reprise des interventions musicales
- 17H00 : fin officielle de la manifestation
Poursuite des animations musicales jusqu’à 18h00.
Dans un ordre aléatoire, voici les groupes qui se succéderont pour animer ce moment :
Kansas of Elsass, Liza Doby, Bredelers, Hop la Geiss, Mister Bretzel et Jean-Claude Bader
Parmi les élus opposés à cette réforme, on trouve les présidents des collectivités territoriales (département et région), les parlementaires de la majorité alsacienne (UMP) et du centre (UDI), ainsi que des élus locaux, en majorité de droite, d’extrême-droite, mais aussi quelques écologistes (Antoine Waechter et Jacques Fernique, conseiller régionaux EELV) et socialistes (dont Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg).
Lundi 22 septembre, 101 élus sur les 122 qui composent les trois assemblées territoriales alsaciennes ont adopté une délibération qui demande l’abandon du projet de création d’une grande région comprenant la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace, au profit d’un Conseil unique d’Alsace né de la fusion des deux départements et du Conseil régional.
Le Conseil unique d’Alsace, de nouveau à la mode
Plusieurs élus opposés au projet initial de conseil unique y sont devenus subitement favorables depuis le projet de réforme territoriale. C’est le cas par exemple de ceux du Front national, le conseiller municipal strasbourgeois et député européen (FN) Jean-Luc Schaffhauser ayant déjà annoncé sa présence. Une majorité d’électeurs alsaciens avaient voté oui (57,65% des suffrages exprimés) en avril 2013 lors du référendum sur le conseil unique, mais le Haut-Rhin s’était prononcé contre (55,74%) et le seuil nécessaire des 25% des inscrits n’avait pas été franchi dans le Bas-Rhin.
Plusieurs institutions ont aussi apporté leur soutien à ce rassemblement : la Chambre de Commerce et de l’Industrie, la Chambre des Métiers d’Alsace, la Chambre d’Agriculture d’Alsace et, plus étonnant, l’Office pour la Langue et la Culture d’Alsace (OLCA). Aucun collectif favorable à la fusion des régions n’est connu à ce jour.
Mis à jour vendredi 10 octobre à 15h52 pour ajouter le programme
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