[Exclu] Les nouveaux albums de Grand March et de The One Armed Man

Comme le bon vin, Grand March prend encore plus d’épaisseur et de cuisse avec le temps. Le tandem strasbourgeois – Hélène Brauener au chant, Fred Lichtenberger à la guitare et à la batterie – nous avait agréablement habitués à son univers en clair-obscur, tout en déambulation cinématographique, littéraire et musicale dans des grands espaces américains fantasmés. Leur premier EP, Novels, publié en septembre 2010, ouvrait la porte sur des grandes prairies, des déserts rocailleux, des paysages envoûtants imprimés sur Polaroïd pour que dialoguent mieux banjo, guitare slide, basse et batterie.

Entretemps, le couple, inspiré, pêle-mêle, par Patti Smith, Cat Power, Wovenhand, David Eugene Edwards, Joyce Carol Oates ou Craig Johnson, a solidifié ses influences et musclé ses références tout en développant plus avant son univers. C’est ainsi que naît One Crowded Hour…, premier long format (publié sur le label #14), issu de la coopérative culturelle strasbourgeoise Artenréel. Lady Belle est le premier single du nouvel album :

Et en exclusivité, avant sa sortie mardi à l’occasion de la « release party » du Cheval Blanc, voici One Crowded Hour… en écoute intégrale :

Avec cet album, Grand March déplace le curseur sur un terrain plus rock avec un line-up désormais composé de quatre musiciens : Aurélien Meyer aux guitares et Cyrille Martin à la basse ont rejoint Fred et Hélène pour accoucher des neuf titres de ce One Crowded Hour… très ambitieux et à la hauteur de ces ambitions. Au-delà du noyau dur artistique, Grand March a convié plusieurs invités à participer au disque : Magali Martin pour les chœurs et les textes (sur le titre Running on my Own), Guillaume Vilmain (chœurs), Denis Leonhardt, du groupe Weepers Circus, à la clarinette et au saxophone, Ludovic Coudert (Funk Industry) au trombone, Guillaume Nuss (Fanfare en Pétard) au soubassophone, Emmanuel Ledrich à la guitare.

The One Armed Man

Black Hills. Des collines noires, sombres, poussiéreuses. Telle est la direction proposée par The One Armed Man (TOAM). Comme leurs cousins de Grand March, les Strasbourgeois publient eux aussi leur premier album, après un EP éponyme concocté fin 2012. Une musique instinctive, inflammable, incendiaire qui avait vu le jour en mode Do It Yourself, sans trop de fioritures sur les arrangements. Pour Black Hills, on sent une production plus ciselée et minutieuse, avec plus de moyens qu’en 2012 ainsi qu’une évolution des arrangements. TOAM, toutefois, reste sur sa lancée « westernienne », musclée, sismique par moments, dans une veine blues-rock et folk électrique et électrisant, à l’image de ce premier single, Cold Rain.

Et pour porter une oreille plus minutieuse et globale sur la nouvelle production de TOAM, Rue89 Strasbourg vous offre en exclusivité Black Hills, en écoute intégrale :

Le line-up de The One Armed Man, comme sa musique, s’est étoffé avec la sortie de Black Hills. Loïc Haas (guitare) et Ludovic Coudert (basse) rejoignent Pierre Vasseur (chant et guitare) et Colin Schaub (batterie).