Trois dates affichent déjà complet pour le millésime 2014 du festival des Artefacts. Au Zénith, c’est le samedi 12 avril – avec Stromae en tête d’affiche – qui sera à guichets fermés. Outre le géant bruxellois grand vainqueur des dernières Victoires de la Musique, les chanceux du samedi pourront surtout frayer avec l’électro-swing autrichienne (!!!) de Parov Stelar Band et ses nappes de synthé très vintage et dansantes.
Thomas Azier, protégé de Woodkid, ouvrira cette journée avant LA sensation indie en provenance du Canada. Depuis près de 8 ans, les Walk Off the Earth reprennent à leur sauce des grands succès et composent leurs propres musiques, sans marketing, à l’ancienne, en artisans. A leur actif, en vrac, un best-of rafraîchissant mariant les Beatles, Eminem, Gotye, Radiohead et cette pépite de Madonna, Material Girl :
Également complètes, deux soirées à la Laiterie. Le 3 avril, le collectif branché Fauve a rapidement attiré les aficionados de ce que ses membres appellent le « spoken word ». Et puis le 8 avril, la Danoise Agnès Obel, autrement plus intéressante et consistante que les surévalués Parisiens fera, elle aussi, salle comble.
Mélancolie, punk et tempête polaire le 2 avril
Pour bien commencer la quinzaine Artefacts, il s’agira donc de se plonger dans la première soirée, le 2 avril, à la Laiterie, qui promet d’être l’une des plus savoureuses pour les amateurs d’éclectisme. Au menu, ce soir-ci, de la pop mélancolico-dépressive québécoise avec Peter Peter (en atteste Une Version améliorée de la tristesse), du rock psychédélique teinté d’esprit punk grâce aux Bataves électriques de Birth of Joy et du post-punk aux airs cold wave clairement affilié à New Order et tous ses descendants. Les Nantais de Von Pariahs proposent des compositions nerveuses regroupées dans leur dernier disque, Hidden Tensions, au nom de baptême idoine :
Skip The Use, forçats du live, à l’affiche le 4 avril
Rebelote le 4 avril pour une ambiance survoltée avec les agitateurs de Skip The Use. Les Lillois sont connus pour mettre le feu et bien avant que leurs tubes n’incendient les ondes des radios pop-rock FM, ils n’ont cessé de tourner des années durant, écumant les scènes comme on répète ses gammes pour devenir virtuose. A l’époque Mat Bastard, charismatique leader de Skip The Use, jouait avec ses compères dans la formation punk Carving.
« On a vraiment appris notre métier comme ça, en live. On a donné des milliers de concerts, partout en France, en Europe. Le Nord de la France, pour ça, c’est extra ! C’est un carrefour exceptionnel. Tu es à une heure de Paris, à côté de la Belgique, pas très loin des scènes allemandes non plus. Et Londres, c’est à peine à deux heures. »
Et ainsi, Skip The Use (ainsi rebaptisé en 2008) parvient à toucher de nombreux publics et devient populaire au sens fédérateur du terme. L’album éponyme, en 2009, fait un tabac. Le deuxième, Can Be Late, en 2012, fait un carton, porté, entre autres, par ce single imparable :
Evidemment, Skip The Use, c’est aussi Ghost ou encore le nouveau single du troisième album du groupe, Little Armageddon : Nameless World.
« On essaie de réunir le plus de monde avec notre musique. Pour moi, c’est ça, le sens du mot « populaire ». Beaucoup de gens nous ont découverts grâce au live, ils nous connaissent comme groupe de scène, ils me voient sauter partout, ils ressentent notre énergie. Et ensuite, ça les pousse vers nos albums. Et j’espère vraiment qu’ils nous retrouvent aussi comme on est au naturel. Avec le même dynamisme. Car Skip The Use, c’est avant tout la possibilité de toucher à plein de styles, de genres différents. »
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Un nouveau clubbing à la Laiterie le 5 avril
Le samedi 5 avril, dominante électronique au sens large dans la grande salle de la Laiterie. La programmation fait la part belle à un clubbing de haut vol autour d’une affiche bien alléchante, tenue, notamment par le frénétique producteur allemand Boris Brejcha, inventeur revendiqué du style high-tech minimal : basse qui pulse, des effets sonores fous, des syncopes inopinées, des chausse-trappes accidentelles et un rythme percussif au possible.
Beaucoup moins extrême, le duo français Klingande réchauffera à coup sûr les sens avec son électro-jazz dansante et notamment ce succès chez nos voisins européens : Jubel, n°1 en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Belgique, en Italie et en Estonie, mais seulement n°39 en France au plus fort de sa popularité hexagonale.
A suivre, également, ce samedi 5 avril : le DJ Nantais Androma qui offre de très jolis et plaisants pastels house jazzy, dans une ambiance quasi-lounge à la sensualité débordante (à découvrir ici).
Reggae du dimanche
Quant aux amateurs de reggae et de rythmes jamaïcains, comme tous les ans, une journée entière leur permettra de se projeter sous des cieux ensoleillés avec une affiche à la coolitude assumée par les six groupes programmés : Irie Révoltés (venus en voisins de Heidelberg), l’Italien Alborosie, l’Ivoirien engagé Tiken Jah Fakoly et la colonie française regroupant Biga Ranx et surtout Danakil et Dub Inc, les Stéphanois ultra-réputés pour leurs exceptionnelles prestations live.
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