C’est la dernière occasion pour l’équipe municipale sortante de faire passer ses projets, mûris pour beaucoup depuis de longs mois. Le premier point qui sera mis en débat ce lundi, à l’occasion de la dernière réunion du conseil municipal de la mandature de Roland Ries (2008-2014), concerne l’attribution du marché pour la construction du nouveau théâtre du Maillon. L’agence parisienne Lan Architecture remporte ce projet à 25 millions d’euros, qui trouvera sa place en face de la Maison de la Région, tandis que les halls d’exposition qui abritent l’actuel théâtre seront détruits pour laisser place au futur Quartier d’affaires européen (QAI).
Il sera également question d’un campus des technologies médicales à l’Est de l’Hôpital civil dont la création nécessite l’acquisition des terrains par la communauté urbaine de Strasbourg. Les élus devraient également revenir sur les choix de la municipalité en matière de rythmes scolaires, alors que le conseil doit valider la passation d’un marché public pour « la fourniture de prestations pour les activités éducatives ». Fabienne Keller, candidate UMP à la mairie, a fait savoir ce vendredi qu’elle était défavorable à la mise en œuvre de la réforme tel que décidé par l’équipe sortante à la rentrée 2014.
300 logements sur l’îlot bois
Volet urbanisme important, la validation du choix des groupements lauréats et du protocole d’accord entre la Ville, la CUS et les promoteurs pour la réalisation d’un îlot résidentiel « bois et biosourcé » au Port-du-Rhin, à l’arrière du jardin des Deux-Rives. Ce projet serait « l’un des plus innovants en France à ce jour par le cumul des objectifs de construction en bois (pour partie de provenance locale) pour un programme de plus de 300 logements, avec des hauteurs dépassant les 10 niveaux pour certaines parties et une performance énergétique très largement supérieure à la réglementation thermique avec un îlot à énergie positive ».
Le conseil devrait également être marqué par la dernière des désormais rituelles interpellations de l’opposant Pascal Mangin (UMP) sur le thème de la (non) probité du maire, avec en arrière-plan, l’affaire dite du tram de Bamako. Alors qu’une demande de constitution de partie civile déposée par Chantal Augé, ex-adjointe aux marchés publiques et présidente d’Anticor67, pour le compte de la ville de Strasbourg a été rejetée la semaine dernière par le tribunal administratif (qui pointent néanmoins des irrégularités dans la procédure incriminée), le maire a redit vendredi que cette affaire n’était pour lui qu’une « querelle de juristes » qui n’a que trop duré, l’atteignant dans son honneur. Une bien étonnante « querelle » pourtant qui a amené le maire de Strasbourg à être entendu par la police en 2013 et qui, traînant depuis plus de 3 ans, a envenimé bien des séances de conseil municipal. Dernier acte, aujourd’hui.
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