Leurs raisons divergent mais tous trois ne devraient figurer sur aucune liste aux élections municipales de mars 2014.
Robert Grossmann, 73 ans, élu au conseil municipal de Strasbourg sans discontinuité depuis… 1965, a annoncé ce week-end qu’il ne se représenterait pas en 2014. Pour mémoire, l’ex-président de la CUS (2001-2008) a été l’adjoint de Pierre Pflimlin et de Marcel Rudloff, mais également conseiller général et régional pendant respectivement 30 et 12 ans.
Abandonnant aujourd’hui toute autorité sur son groupe d’opposition au conseil municipal, cet « homme libre », gaulliste depuis toujours, s’est d’ailleurs abstenu lors du vote du budget, quand ses collègues UMP et UDI ont voté contre.
« L’origine des fissures anales »
Ce matin, Huguette Dreikaus, élue d’ouverture en 2008 sur la liste de Fabienne Keller, a également fait savoir sur sa page Facebook qu’elle « ne [serait] pas de la prochaine campagne municipale ». Conseillère d’opposition très discrète pendant 6 ans, l’humoriste alsacienne s’en donne à cœur joie contre le personnel politique de carrière en « [plaignant] ceux qui auront passé leur vie sur des fauteuils capitonnés et devront passer leurs ultimes années à se poser des questions sur l’origine des fissures anales » (sic).
Enfin, cette nuit, l’un des militants écologistes historiques de Strasbourg, Jean-Marie Brom, annoncera à son futur ex-parti Europe Ecologie – Les Verts qu’il ne sera pas sur la liste menée en mars 2014 par Alain Jund. Conseiller municipal Verts de 2001 à 2008, celui qui devait figurer en 15ème position sur la liste proposée au vote des adhérents mercredi soir à la Maison des associations explique :
« Je suis dans la mouvance de gauche chez les écolos, qui ne peut pas continuer à accepter d’avaler des couleuvres en votant le budget de la nation à Paris, le budget de Roland Ries à Strasbourg. Je ne reprendrai pas ma carte EELV l’année prochaine. Alain Jund ne veut pas gêner Roland Ries par peur de ne pas être repris dans la prochaine équipe. Dans ce méli-mélo, on ne peut pas faire une campagne sur nos idées. [A tout prendre] il aurait mieux fallu partir ensemble dès le 1er tour. »
Jean-Marie Brom n’exclut pas un rapprochement avec le Front de gauche. Pour lui, les sujets de clivages avec le PS : « Les ondes, le GCO, les Bains municipaux, l’agence de l’énergie, la surdensification… »
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