« La Zone » ne devait avoir lieu qu’une fois. Juste un festival, ponctuel, éphémère, une unique occasion pour les strasbourgeois de faire vivre ce lieu chargé d’histoire dans sa forme brute. Mais vu qu’en novembre débuteront les travaux de la tour (ou silo) Seegmuller, qui la transformeront en cité universitaire internationale, c’était l’ultime chance de réorganiser cet événement à la saveur underground. Une saveur un peu rare à Strasbourg, alors que le public est en demande.
Pour preuve, en 2012, 3000 personnes ont assisté aux expositions et concerts de « La Zone », qui avait alors duré une semaine entière. Une queue de plus de deux heures était observable à l’extérieur lors des soirées, et faute de place, de nombreuses personnes n’ont jamais pu rentrer. Pour que cela ne se reproduise pas, 50 places seulement seront en pré-vente, à partir de septembre au Mudd Club, dont le patron est l’un des organisateurs du festival. La politique appliquée cette année sera donc celle du « premier arrivé, premier servi » avec une majorité de tickets vendue en caisse du soir.
Au programme, du hip hop, de la house, de la techno
Cette année, le festival se déroulera sur trois jours, du 3 au 6 octobre. Les expositions seront ouvertes au public à partir de 14h. Les soirées, elles, débuterons à 21h, avec extinction des feux à 4h du matin.
Justement, pour ce qui est des soirées, jeudi 3 octobre le thème sera Hip Hop, avec notamment Logilo, DJ Français qui a co-fondé le groupe de rap les Sages poètes de la rue et qui a travaillé avec les MC les plus respectables de l’hexagone, ainsi que Dooley-O, rappeur du Connecticut qui a signé dans la région sur le label Sleediz.
Vendredi et samedi, place à la techno et à la house avec en tête d’affiche Âme (live) et Re.you. L’événement mettra également sur le devant de la scène des artistes locaux avec DJ Bugz Night et la Friendship Team. Le programme est disponible en intégralité sur le blog de l’association Genau, ou sur son facebook. Cette dernière est organisatrice, en collaboration avec le collectif Larkipass, déjà dans le projet l’an dernier.
Investir un lieu insolite, avec une « Berlin Touch »
« La Zone » n’est pas seulement l’occasion de voir des expositions artistiques et des concerts. C’est aussi le moyen pour les strasbourgeois, d’une part, de satisfaire leur curiosité en entrant dans un lieu aujourd’hui fermé au public et de découvrir les vieux silos céréaliers de l’armement Seegmuller. D’autre part, de festoyer dans un lieu atypique, qui a indubitablement plus de caractère que la plupart des boîtes de la ville. Parce que Strasbourg aussi a le droit à sa « Berlin touch », sa pointe de branchitude, surtout lorsque elle émerge de la si perfectionniste presqu’île Malraux et ses allées de restaurants qui ferment tôt.
Sophie Hoch Delgado de l’association Genau explique qu’il y a la une volonté d’amener à Strasbourg des artistes européens et internationaux, tant que de valoriser la scène locale :
« On veut que ça bouge ! Il y a une grosse demande de genre d’événements. La tour est là, tellement visible et l’investir a un côté insolite. La thématique est encore une fois celle de Stalker, le film d’Andreï Tarkovski, qui parle de cette « zone » étrange, frappée d’une météorite ou d’on ne sait quoi. La tour désaffectée impose ce thème d’elle-même. On voulait proposer quelque chose de vraiment qualitatif. »
L’an dernier, un trailer de l’événement a été produit. Un petit avant-goût de ce qui attend les Strasbourgeois et qui envoie directement dans un univers à part. Bienvenue dans « La Zone » :
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