[Festival] Printemps des Bretelles : l’accordéon « musette », mais pas que

Le Printemps des Bretelles est l’événement-phare de la saison culturelle d’Illkirch-Graffenstaden. En 2012, les quelque 550 artistes programmés en 90 spectacles environ ont attiré plus de 11 000 spectateurs. Pour l’édition 2013, la jauge des artistes reste sensiblement identique pour un nombre de spectacles en légère augmentation, une grosse centaine entre le vendredi 15 et le dimanche 24 mars.

A l’affiche, toujours ce mariage entre grands noms du branle-poumons et groupes et artistes plus confidentiels, mais non moins talentueux. En quinze années d’existence, Le Printemps des Bretelles a déjà vu défiler, et quelquefois à plusieurs reprises, les Têtes Raides, Art Mengo, 17 Hippies, Richard Galliano, Marcel Azzola, Bratsch, Marc Perrone, Marcel Loeffler ou encore l’Orchestre national de Barbès. En somme, une palette bien large pour un accordéon trop souvent étiqueté musette : les esthétiques musicales touchent ainsi au rock français, aux sonorités pop-rock, aux musiques traditionnelles d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est, au jazz, à la musique classique et à des styles plus contemporains.

Et pour marquer l’événement, ce vendredi soir, l’entrée sera offerte à tous les porteurs de bretelles. Au menu du bal d’ouverture, Transbal Express – un groupe à l’épreuve du temps et des frontières entre cumba, tarentelle, scottish et disco – et les Country Sisters dont le souffle, la vigueur, l’entrain et les (très) courts apprêts s’avèrent propres à réchauffer les sens :

Sans dresser d’inventaire exhaustif, notons quelques événements ou découvertes de cette 16è édition du Printemps des Bretelles. Si la performance hors norme du mutant finlandais Kimmo Pohjonen vous avait retourné en 2010, courez à la soirée Electro, house & Bretelles de ce samedi 16 mars sous le Magic Mirror : l’accordéon, sous le patronage d’Alex Stavski, se mettra à l’heure des séquenceurs, des échantillonneurs et des platines, version deejaying et sound systems.

Au lendemain de la saint Patrick, quels meilleurs ambassadeurs et ambianceurs que des Irlandais pour célébrer l’événement. Lundi 18 mars, Caladh Nua et sa chanteuse Lisa Butler viendront proposer une balade sur les landes au son des flûtes, banjo, bodhran, bouzouki, guitare et accordéon :

Parmi les têtes d’affiche du festival, le Colombien Antonio Rivas et son « vallenato » (mardi 19 mars), le Malgache au groove lancinant Régis Gizavo (mercredi 20 mars) ou encore Mes Souliers sont Rouges, de retour et reformés, (samedi 23 mars) font figure d’immanquables. En quasi-local de l’étape, Marcel Loeffler retrouvera son complice Pascal Beck (jeudi 21 mars) pour une Jazz Bande à plusieurs larrons mêlant les swings de Django Reinhardt et de Duke Ellington. Le talent alsacien sera aussi à l’honneur, en alsacien et en rock, avec les inénarrables Em Remes Sini Band (vendredi 22 mars) alors que la grande scène de l’Illiade accueillera le même soir le très sensible et touchant Yves Jamait dont le nouvel et quatrième album, Saison 4, marque aussi une décennie de carrière.

Cette 16è édition du Printemps des Bretelles s’achèvera avec Le Grand Charivari : l’après-midi du dimanche 24 mars, en entrée libre, marquée, entre autres, par le concert des Strasbourgeois du groupe Les Dessous de la Vie dont l’album La Libido du Living-Room sortira très prochainement.