L’objectif est ambitieux : créer un réseau d’autoroutes pour vélos afin de rallier facilement le centre-ville à partir des quartiers et communes périphériques à 20 kilomètres par heure environ, et inversement. Les travaux planifiés cette année ne permettront pas d’atteindre cet objectif du premier coup, mais en sont les prémices.
En 2013, la collectivité lance deux chantiers :
- d’abord la « ceinture des quais » ou « petite rocade » (B sur l’image), un itinéraire de 12,5 kilomètres qui s’appuie sur le réseau existant. L’idée : créer une signalétique spécifique qui permette au cycliste de « se repérer et de mémoriser les itinéraires », mais également de marquer des « portes » qui « connecteront cette rocade avec les différentes radiales provenant de l’ensemble du territoire de la CUS ». Dans cette optique, le maillon manquant pont Pasteur, rue de Saâles, rue de Fouday sera réalisé pour un montant de 950 000 euros.
- Ensuite, la CUS compte améliorer l’itinéraire du canal de la Marne au Rhin (I – rouge, sur l’image), sur un tronçon de 14,1 kilomètres.
Engagements de la collectivité sur le réseau Vélostras futur, qui devrait comporter 130 kilomètres de pistes structurantes à terme :
« L’aménagement sera praticable 24h sur 24, 365 jours par an, avecun éclairage nocturne avec système de détection, une viabilisation hivernale prioriaire, un fauchage et un enlèvement des feuilles mortes. »
Et une autoroute… piétonne
Les déplacements piétons, 33% de part modale à Strasbourg, contre 8% pour le vélo, 46% pour la voiture et 13% pour les transports en commun, ne sont pas oubliés. Nouveauté cette année encore, le démarrage des travaux de la « Magistrale piétonne », cette future « autoroute piétonne » (encore une…) qui permettra de relier la gare centrale à la place du marché à Neudorf en toute tranquilité… en 2020. Une année à marquer d’une pierre blanche, donc.
Késako, l’autoroute à piétons ? Il s’agit de réaménager complètement cette année les rues du Maire-Kuss, le pont Kuss jusqu’à la rue du 22-Novembre (1 690 000 euros), puis la rue de la Brigade-d’Alsace-Lorraine du quai Koenig jusqu’à la place d’Austerlitz (660 000 euros), pour redonner toute sa place au marcheur. Roland Ries, maire de Strasbourg et vice-président de la CUS en charge des transports, remarque :
« Depuis les années 1960, il y a eu un partage inégal de l’espace très favorable à la voiture. Nous voulons aujourd’hui privilégier les modes de déplacements les plus écologiques, qui perturbent le moins l’environnement et qui coûtent le moins cher. »
Dont acte. Le plan piéton strasbourgeois est une première française, « très observée et novatrice », selon les élus locaux.
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