A la buvette du centre administratif, en marge du conseil de CUS ce matin, Pascal Mangin et Sophie Rohfritsch (UMP) se concertent avant le vote. La motion de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg a pour but de réaffirmer l’importance pour l’exécutif socialiste de l’inscription de Strasbourg comme seul siège du si mal nommé conseil unique d’Alsace. Les deux UMP louvoient :
« Ce n’est absolument pas contradictoire avec ce qui a été voté en congrès ! Ensuite, Colmar comme lieu de réunion de l’exécutif relève du règlement intérieur. c’est une modalité d’organisation purement administrative ! »
Un détail. Et surtout une grande hypocrisie de la part de ces élus UMP de la CUS, représentants de la majorité régionale, comme le pensent plusieurs élus PS de Strasbourg, parmi lesquels Syamak Agha Babaei, conseiller municipal et communautaire :
« Ces élus sont dans une posture d’auto-justification parce qu’ils sont mal à l’aise. Cette question du siège est un problème interne à l’UMP qu’ils n’arrivent pas à résoudre. Le siège de l’exécutif se trouve à Colmar, c’est écrit noir sur blanc… Mais pour moi ce n’est pas le plus important. La question, c’est quelles avancées démocratiques pour les citoyens avec ce conseil unique ? Sur le fond aussi, sans être un jacobin pur et dur, je me méfie de ces rêves de baronnies [des régionalistes]. Le danger de ce type de réforme, c’est la rupture d’égalité entre les régions. »
Comme en congrès ou au conseil municipal, les élus EELV ont voté pour. Régionalistes assumés, eux, les écologistes sont pour un conseil unique, même fruit de compromis internes à l’UMP.
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