L’ordre du jour du conseil municipal du lundi 24 septembre ne recèle guère de dossier qui pourraient donner lieu à d’intenses débats entre les élus de la majorité et ceux de l’opposition. Notons toutefois le point 20 sur le prix du service public de l’eau et de l’assainissement, qui pourrait servir de point d’ancrage pour lancer un débat sur la qualité des eaux dans les rivières de la CUS. Élus écologistes et socialistes avaient pris des positions différentes à la suite de la baignade naturelle, organisée par quelques militants au Herrenwasser en août.
Le point 24 pourrait également provoquer des débats, la fin du moratoire décidé par la Ville sur l’implantation de nouvelles antennes relais pour les téléphones mobiles fait débat, au sein même de la majorité municipale entre écologistes et socialistes.
Le point 41, sur l’extension de la zone d’accueil rue des Remparts, pourrait être l’occasion de reparler des Roms à Strasbourg. Alors qu’en France, une vague d’expulsions de ces populations a eu lieu en août, la Ville a demandé à la justice des titres exécutoire pour démanteler quatre campements Roms. Plusieurs associations de défense des familles roms tentent d’empêcher cette procédure, l’affaire sera jugée en référé le 2 octobre au tribunal de Strasbourg. La zone d’accueil dont il est question accueille actuelle 26 familles. Il reste trop peu de place pour accueillir les 110 personnes concernées par les procédures d’expulsion en cours.
L’essentiel des débats pourraient avoir lieu lors des interpellations de l’opposition. Jean-Charles Quintiliani (Strasbourg au centre) et Jean-Emmanuel Robert (groupe UMP) veulent revenir sur la création d’une Zone de sécurité prioritaire au Neuhof. Mais les débats risquent de tourner court, la création de cette ZSP est une décision de l’État et personne n’a demandé son avis au maire. Pascal Mangin prévoit de demander quel sera le surcoût de l’abandon de la procédure d’aménagement du Wacken avec Bouygues. On se souvient qu’au milieu de l’été, la Ville a tout d’un coup annoncé la fin des négociations exclusives avec Bouygues pour la construction de plus de 100 000 m² de bureaux. La Ville avait invoqué à l’époque des difficultés juridiques…
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