Jean-Emmanuel Robert en a marre de voir l’UMP perdre. Dans une lettre ouverte adressée aux candidats à la présidence de l’UMP, le conseiller municipal d’opposition de Strasbourg aimerait que le parti de droite tire les conclusions de ses défaites pour reprendre à la gauche les cantons et les villes perdus depuis une quinzaine d’années :
« Lors des élections municipales, cantonales, européennes puis sénatoriales programmées en 2014 et 2015, il ne s’agira pas de prendre une revanche sur le passé, (…) et de savoir se remettre en question pour permettre à notre mouvement et surtout à nos candidats, de proposer à nos concitoyen(ne)s une nouvelle perspective. Cet élan, passera d’abord par la désignation rapide des candidats qui seront chargés de défendre nos valeurs. Trop de fois des candidatures ont été imposées d’en haut. Trop de fois elles ont fait l’objet de négociations entre états-majors, entre « notables » souvent adeptes du conformisme, rétifs au changement et à tout renouvellement, au mépris de la base, de nos militants et même des élus de terrain. J’appelle nos prétendants à la présidence de l’UMP à s’engager en faveur d’une plus grande démocratisation du processus d’investiture. »
Dans sa lettre aux candidats, Jean-Emmanuel Robert cite un exemple local : Strasbourg. Et invite l’UMP à s’inspirer de la méthode de… Roland Ries avant les municipales de 2008 :
« Roland Ries et le Parti Socialiste avaient su entamer cette nécessaire démocratisation du processus de désignation lors des dernières élections municipales à Strasbourg. Cette initiative avait généré une véritable dynamique de campagne, donné une légitimité forte à toute son équipe et permis d’éviter les traditionnelles querelles provenant des éventuels déçus, qui font généralement leur apparition au moment même où la campagne est censée battre son plein. »
Jean-Emmanuel Robert place ces primaires en octobre 2013, afin qu’une seule tête de liste UMP sorte de ce processus pour se présenter aux élections municipales de la ville de Strasbourg en mars 2014. Et il invite les candidats à la présidence de l’UMP à se prononcer sur la démocratisation des instances du parti.
Mais si ce débat bat son plein au Parti socialiste, du Bas-Rhin notamment, à l’UMP, le sujet n’est guère évoqué par les candidats. Rappelons que Laurent Wauquiez, soutien de François Fillon, a récemment évoqué que Jean-François Copé avertit ses collègues ainsi : « soit tu es avec moi, soit je te coule dans le béton »… Alors la démocratisation…
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