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Stracel s’est trouvé des repreneurs, 130 emplois sur 250 sauvegardés

L’usine de papier Stracel au Port-du-Rhin sera reconvertie et produira du carton ondulé, mais 120 salariés sur 250 seront au chômage. Le vendeur de l’usine, UPM, entend rester à Strasbourg où il pourrait créer une raffinerie de biomasse.

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Stracel s’est trouvé des repreneurs, 130 emplois sur 250 sauvegardés

L'usine Stracel au Port-du-Rhin à Strasbourg (Doc UPM)

Dans un communiqué, le groupe finlandais UPM a annoncé ce matin être en négociations exclusives avec VPK Packaging Group NV et Klingele Papierwerke pour reprendre l’usine de papier Stracel au Port du Rhin à Strasbourg. Les deux entreprises ont fait une offre ferme pour l’acquisition de l’usine, subordonnée à un accord de leurs banques. L’usine qui produisait du papier magazine produirait alors jusqu’à 300 000 tonnes par an de carton ondulé.

Néanmoins, cette nouvelle usine ne devrait employer que 140 personnes, dont 130 pourraient être repris de Stracel, qui en compte actuellement 250. Environ 120 salariés de Stracel n’auront donc pas de solution immédiate de reclassement… Les salariés doivent se prononcer sur le plan de sauvegarde de l’emploi mis en place par UPM. Le projet de conversion pourrait durer 12 mois, l’usine reconvertie pourrait commencer à produire au second semestre 2013.

Le communiqué précise qu’UPM « conservera une partie des actifs immobiliers et des terrains de Stracel pour l’éventuelle production de biocarburants de deuxième génération ». UPM entend donc bien rester au Port-du-Rhin, car le site est en lice auprès de Bruxelles pour l’implantation largement subventionnée (investissement total 400 M€) d’une raffinerie « Biomass to Liquid » (BTL) capable de transformer les résidus de bois en bio-diesel. La décision de Bruxelles est attendue en novembre. Si elle se confirme, la création de cette raffinerie pourrait employer 67 personnes.

Arrêt de la production

Mais cette éventualité ne rassure pas les syndicats, qui se sont déclarés « choqués » par le nombre d’emplois supprimés et les incertitudes sur les reclassements. Les salariés ont arrêté la production de l’usine, une assemblée générale décidera mercredi matin des suites à donner au mouvement. Les syndicats demandent notamment à UPM de garantir une prime de motivation, l’accès prioritaire des licenciés de Stracel à tous les postes proposés par les repreneurs, et de repousser le début du plan social au mois de septembre.

UPM a annoncé en août 2011 vouloir vendre Stracel dans l’année après, dit le groupe, « un examen complet de la compétitivité à long terme de ses usines de papier ». Mais au fur et à mesure que la date butoir approchait, les repreneurs potentiels étaient rare, ou concurrents et donc écartés par UPM tandis que le projet de raffinerie BTL semblait être repoussé. Le dossier a mobilisé pendant un an les syndicats de l’usine, les élus de Strasbourg et de la Région, et les services de l’Adira, l’agence de développement économiques du Bas-Rhin, pour aboutir à une solution qui ne soit pas la fermeture pure et simple du site.

Pour aller plus loin

Voir le l’interview de Patrick Bertin, délégué syndical CGT de Stracel, par France3 Alsace :


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