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Un label « Industrie du futur » pour la French Tech Alsace

Le pôle métropolitain Strasbourg-Colmar-Mulhouse a été récompensé d’une deuxième labellisation « French Tech ». Après les technologies médicales, l’écosystème alsacien est reconnu dans le domaine de la reconversion des industries. Mais il y a tant de primés désormais qu’il est difficile de comprendre en quoi ce label différencie l’Alsace.

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Le coq de la French Tech sur les docks de la presqu'île Malraux. L'Alsace parviendra-t-elle à compenser ses faiblesses ? (Photo Studio Amopix)

Emmanuel Macron, ministre de l’Economie et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique ont annoncé les nouveaux « réseaux thématiques » French Tech ce lundi 25 juillet. Après avoir obtenu la spécialisation dans le domaine médical – « les MedTech » en juin 2015 (mais pas de manière générale contrairement à 13 pôles métropoles majeures, voir plus bas), le pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse, rejoint depuis par Colmar, était candidat à celui de « l’Industrie du futur ».

15 territoires primés

Conformément à ses espoirs, le secteur alsacien est récompensé dans le domaine de le reconversion des industries aux nouvelles technologies, comme 15 de ses homologues.

Les territoires du réseau thématique "Industries du futur" (document French Tech)
Les territoires du réseau thématique « Industries du futur » (document French Tech)

Vers un rééquilibrage Strasbourg-Mulhouse ?

Cette récompense devrait rééquilibrer les relations entre Strasbourg et Mulhouse. La ville haut-rhinoise est davantage positionnée sur le créneau de la mutation numérique industries, c’est-à-dire ce nouveau label. Le domaine médical est a contrario surtout concentré à Strasbourg. Un secteur dans lequel le projet alsacien est désormais rejoint par 23 (!) territoires. Un record et un domaine dans lequel l’Alsace aimerait être chef de file (réponse à l’automne).

Les nouveaux territoires "MedTech", aux côtés de l'Alsace. (document French Tech)
Les nouveaux territoires « MedTech », aux côtés de l’Alsace. (document French Tech)

9 thèmes en tout, seulement 2 en Alsace

Au niveau national, neuf thèmes ont été retenus : La Health Tech (technologies médicales), IOT Manufacturing (industrie du futur), EdTech Entertainment (le divertissement), Sport, CleanTech Mobility (le développement durable et la transport), la FinTech (la finance), Security-Privacy (la sécurité), Retail (le commerce) et la FoodTech (la nourriture).

Des intitulés en anglo-saxons a justifié Emmanuel Macron, expliquant que le but de la French Tech est d’exporter le savoir-faire français à l’étranger. L’Alsace ne figure donc que dans deux de ces neuf domaines. Dans d’autres réseaux, on compte en revanche qu’une poignée de lauréats (la liste complète ici).

Une question d’image

Le gouvernement dépense pas moins de 15 millions d’euros à l’étranger pour la promotion de ce label qu’il a inventé. Un choix qui vaut des critiques, certains estimant que la France ferait mieux de se concentrer sur des projets concrets. Avoir son entreprise dans un territoire French Tech donne aussi accès un fonds d’investissements de 200 millions d’euros auprès de la Banque publique d’investissement (BPI). Deux projets, à Brest et Lyon, en bénéficient pour le moment.

Ce label ne déclenche pas d’argent automatique, mais permet surtout de bénéficier de cette nouvelle image. Mais là aussi, être primé dans un domaine spécifique (désormais partagé avec une myriade de villes) « a surtout stigmatisé les startups qui n’étaient pas dans le domaine du médical, et celles-ci représentent l’écrasante majorité » estimait l’investisseur Sébastien Dérivaux dans un article sur Medium début juillet, au sujet du cas alsacien.

Le coq de la French Tech sur les docks de la presqu'île Malraux. L'Alsace parviendra-t-elle à compenser ses faiblesses ? (Photo Studio Amopix)
Le coq de la French Tech sur les docks de la presqu’île Malraux. L’Alsace parviendra-t-elle à compenser ses faiblesses ? (Photo Studio Amopix)

Un nouveau directeur prochainement

C’est dans ces conditions qu’un nouveau directeur prendra ses fonctions en Alsace. Le premier directeur n’ayant pas été reconduit au bout de six mois suite à un « changement de stratégie » officiellement. Ses deux missions, animer le « club French Tech Alsace », composé d’entreprises et de start-ups et lancer un accélérateur à destination des entreprises innovantes en recherche de financements n’avaient pas été remplies. Sa troisième mission était de décrocher ce nouveau label.

Les 13 métropoles (sans l’Alsace) confirmées

Au sein de la région Grand Est, LoRnTECH intègre les réseaux IOT Manufacturing et FinTech, Reims Tech rejoint le réseau Sports et Nogentech (Haute-Marne) celui de la santé.

Par ailleurs les treize éco-systèmes généraux labellisés fin 2014 puis en 2015, dont l’Alsace ne fait pas partie, ont été confirmés.


#French Tech Alsace

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