Entré en politique aux côtés de Fabienne Keller, sénatrice (LR), lors des élections municipales en mars 2014, le directeur général du groupe Flam’s, Éric Senet, 55 ans, a déclaré sur son profil Facebook qu’il était candidat à la présidence de l’Eurométropole de Strasbourg. L’exécutif communautaire de l’agglomération doit en effet être renouvelé le 5 janvier, à l’occasion de l’intégration de cinq nouvelles communes.
La métropole de Strasbourg est gouvernée depuis mars 2014 par une coalition gauche-droite menée par Robert Herrmann (PS) et Yves Bur, maire de Lingolsheim issu de la droite. Ce dernier, après avoir un temps hésité, a renoncé à se présenter malgré un arithmétique favorable, les élus communautaires issus de la droite, du centre et de la société civile sont plus nombreux (51) que les élus socialistes et écologistes (48) et il y a aussi un élu du Front national.
Une question de principe
En décembre, Éric Senet avait été élu nouveau conseiller communautaire, à la faveur d’une abstention dans les rangs socialistes. Faisant l’état de ce nouveau rapport de forces sur Facebook, il avait appelé la droite communautaire à se rassembler. Finalement, le groupe auquel il appartient a choisi qu’il serait leur candidat face à Robert Herrmann jeudi.
Pour Éric Senet, c’est d’abord une question de principe :
« Si Yves Bur n’avait pas renoncé, évidemment que je ne me serai pas présenté. Mais il me semble important qu’en démocratie, une alternative existe. Il n’y aura donc pas qu’une seule candidature socialiste, tous les maires et les élus de cette agglomération vont devoir se poser la question de leur vote lors du conseil métropolitain du 5 janvier. Certains sont de droite, des gens de droite ont voté pour eux en mars 2014, on ne peut pas faire comme si ça n’existait pas. »
Des Socialistes partout !
Dans un e-mail envoyé la semaine dernière aux élus communautaires, Éric Senet remarque :
« Aujourd’hui, la gauche occupe la présidence de l’Eurométropole mais se partage également la délégation aux transports, les finances, les ressources humaines, l’environnement et les déchets, le sport. Des élus de gauche et principalement strasbourgeois occupent la présidence de la CTS, de CUS Habitat et d’Habitation moderne, la présidence de Strasbourg Evènements, la présidence de Parcus, la présidence du Port autonome, celle de Locusem ou la Sers. »
Pour Éric Senet, « l’alternative est possible » et ne remet pas en cause les possibilités de consensus au sein de l’agglomération. Dans sa déclaration de candidature, il précise :
« Une opposition doit faire entendre une voix différente quand il le faut (par exemple, sur la fiscalité, l’endettement, les déplacements, le logement…) et savoir se mobiliser quand une opportunité se présente. Elle n’empêche pas de voter ensemble sur des sujets consensuels ou des projets d’intérêt général, surtout s’ils ont été discutés en amont. Le consensus doit se construire sur une base de projets, mais il ne peut pas être un dogme ! »
Rendez-vous jeudi 5 janvier, premier point à l’ordre du jour du conseil de l’Eurométropole. Ce sera à suivre en direct sur Rue89 Strasbourg.
Chargement des commentaires…