La notion de « vote utile » aura traversé la campagne présidentielle. Pour y remédier, des chercheurs proposent de tester d’autres modes de scrutins aux électeurs des deux bureaux de vote de la Bourse à Strasbourg. Cette expérience aura lieu en même temps que le premier tour, dans le même isoloir. Il s’agit d’un second vote, qui n’aura aucun impact sur le scrutin officiel.
Les volontaires pourront tester deux types de scrutins : le vote par approbation et le vote par note. Les deux sont réalisés en un seul tour. Dans le premier cas, l’électeur choisit de mettre 0, pour montrer son désaccord, ou 1 à un ou plusieurs des onze candidats. Le gagnant est celui qui a obtenu le plus de soutiens.
Pour le vote par note, quatre différentes échelles de notation seront testées, distribuées de façon aléatoire : de 0 à 3, de -1 à 2, de 0 à 2 ou de -1 à 1. Celui avec le plus grand nombre de points est élu.
Trouver un mode de scrutin qui évite la stratégie
Pour la présidentielle de 2012, l’expérience avait déjà était menée avec une notation allant de 0 à 20. Les chercheurs ont été confrontés aux mêmes problèmes d’interprétation des notes que dans l’éducation. L’expérience est donc menée une seconde fois, mais avec une échelle de notation plus restreinte.
L’objectif des chercheurs est de trouver le type de bulletin qui entraîne le moins de biais, et qui limite au maximum l’effet de stratégie et de vote utile. En 2012, environ mille personnes avaient participé à l’expérience à Strasbourg. Les résultats de l’expérience seront diffusés après le second tour des élections législatives afin de ne pas perturber les véritables votes.
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