Le conseil de l’Eurométropole ne s’était toujours par réuni en 2016. Il y avait bien eu deux séances de commission permanente à huis clos et en comité restreint, mais les 95 élus des 28 communes de Strasbourg et son agglomération vont enfin se réunir pour une séance publique ce jeudi 24 mars dans l’hémicycle du centre administratif.
La décision qui risque de causer le plus de débats est la hausse du tarif des abonnements de la Compagnie de transport de Strasbourg (CTS) de 1,40 euros par mois sur tous les abonnements à tarifs pleins, soit de 48,40 € à 49,80 € pour la catégorie 26-64 ans et de 24,20 € à 25,60 € pour les moins 25 ans et plus 65 ans. Pour les autres abonnements, l’augmentation sera de 70 centimes par mois. Les abonnements combinés CTS / Citiz et Velhop augmenteront, eux de 30€ par an. Cette décision s’appliquera le 1er juillet 2016. Le prix des ticket, augmenté de 10 centimes l’an dernier pour ceux en papier, reste identique.
4 communes manquent de logements sociaux, la patinoire gérée par l’Eurométropole
Autre gros pavé, celui des logements sociaux. Quatre communes ne sont pas dans les clous vis-à-vis de la loi SRU, à savoir 25% de logements à loyer modéré dans les communes de plus de 3 500 habitants (une promesse tenue du président Hollande) : La Wantzenau, Eckbolsheim, Reichstett et Vendenheim. Ces villes s’exposent à des amendes et à perdre leur droit de préemption (passer devant un acheteur lors de la vente d’un bâtiment). Une convention sur trois ans entre ces dernières, l’État et l’Eurométropole a pour objectif d’être dans les règles en 2025. L’Eurométropole accompagne au cas par cas ces communes avec des primes de quelques milliers d’euros par logement.
Enfin, la collectivité a décidé de reprendre la gestion de la patinoire. Depuis l’inauguration de l’Iceberg en 2005, ce sont des sociétés qui en géraient l’exploitation. Mais depuis le début de son contrat en 2011, la société Ellipse a cumulé 457 000€ de pertes, bien loin des prévisions optimistes de l’époque de la signature. Après des années à 120 000 entrées avant les années 2010, la fréquentation avoisine les 95 000 en 2014, en baisse par rapport à 2013. L’Eurométropole avait pourtant décidé fin 2014 la hausse des prix de 5,20€ à 5,40€, en vain. La société a demandé qu’on abrège ses pertes.
Pire, la collectivité estime que la société est « défaillante dans la gestion technique et quotidienne de l’équipement » et pense que ses services assureront un meilleur travail. À compter du 1er juillet, soit six mois plus tôt que la fin du contrat initial, c’est le service des piscines qui en assurera l’exploitation. La subvention attribuée à la société ne couvrira qu’une demi-année, soit 250 000 euros, mais 255 911 euros s’ajoutent, car la collectivité doit racheter le matériel, reprendre un salarié et rénover la patinoire.
D’importants travaux, qui étaient prévus en 2015, s’ajoutent à cela et commenceront le 17 mai 2016. Ils concernent notamment le remplacement de la rambarde olympique, la remise en état des sanitaires et installations techniques ou l’achat de nouveaux patins.Le budget des travaux d’entretien est de 200 000 euros et de 237 000 euros pour la rambarde.
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