C’est rocailleux et brut de décoffrage sans pour autant verser dans l’abrasif. Bien au contraire. Mony (Laurent Mothiron) et ses quatre Hatmen (Jonathan Leroy, Yann Schaub, Romain Lepage, Daniel Gehenn) donnent dans les doux reliefs pour mener leur road-trip américain où bon leur semble. Par les champs de coton, les grands espaces verts mais aussi les centres urbains de la côte Est, notamment New-York et Philadelphie où le quintette strasbourgeois a joué une dizaine de jours à l’été 2012. Avec naturel et authenticité, ils ne prétendent pas défricher de nouveaux territoires mais simplement, humblement, exprimer ce qui fait vibrer leurs cœurs d’artistes. Et contribue aussi à nous transporter, nous, auditeurs.
Avec leur EP de 5 titres, baptisé Lost and Be Found, Mony & The Hatmen montrent leur amour sincère du blues, du folk, de l’americana, de tout cet univers indie et de ce rock qui sort et prend aux tripes parce qu’il est juste et empli d’émotions qui remuent jusqu’au plus profond de l’être. En somme, cinq pépites sonores, à commencer par la magistrale ballade aventureuse qui met en scène « Big Apple » (Far away from New York) et, évidemment, l’entêtant morceau éponyme de ce mini-album, Lost and Be Found, dont le clip minimaliste à l’efficacité ébouriffante se déroule aussi à New York :
Cette Amérique, Mony & The Hatmen l’ont expérimentée et vécue en tant qu’artistes, peut-être aussi fantasmée. Mony, d’ailleurs, écrit et chante en anglais, et il ne manquera pas d’étoffer encore son répertoire dans la langue de Shakespeare et peut-être en français. Le groupe dispose déjà de quelques nouveaux morceaux et réfléchit à des projets tant en acoustique qu’en version plus électrique.
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Écoute et téléchargement de l’EP « Lost and be found » ici.
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